L'année 2025 apporte son lot de modifications en matière de cotisations sociales et de rémunération. Ces évolutions toucheront aussi bien les employeurs que les salariés, impactant directement les charges sociales, les exonérations et les dispositifs de soutien aux revenus.
Voici un tour d'horizon détaillé des principaux changements à surveiller.
MAJ du 07/03/2025
À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, la Prime de Partage de la Valeur (PPV), jusque-là exonérée de cotisations sociales, sera prise en compte dans le calcul de la Réduction Générale de Cotisations Patronales (RGCP).
Cette intégration aura deux conséquences majeures :
En attente de confirmation concernant la PPV si elle est placée.
En 2025, la loi ajuste les paramètres des dispositifs de réduction des cotisations patronales existants sans modifier leur structure fondamentale.
Concernant les plafonnements des différents allégements (URSSAF Maladie, URSSAF Allocations Familiales, Réduction Générale des Cotisations Patronales), nous sommes en attente de validation de l’administration pour savoir quel SMIC sera retenu pour les calculs. Nous n’avons pas encore de confirmation sur la rétroactivité de l’application des plafonnements.
Les indemnités journalières de Sécurité sociale (IJSS) versées en cas de maladie verront leur base de calcul modifiée :
Cette mesure vise à maîtriser les dépenses publiques liées aux IJSS, qui devraient dépasser 17 milliards d’euros d’ici fin 2024.
Pour les contrats d’apprentissage conclus à partir du 1ᵉʳ mars 2025, les règles d’exonération des cotisations salariales évoluent :
Concrètement, les apprentis gagnant plus de 50 % du SMIC percevront un salaire net inférieur, sans obligation pour les employeurs de compenser cette perte.
Nous vous rappelons que l’aide à l’apprentissage à diminué pour les contrats conclus après le 24 février 2024 :
La Loi de Finances 2025 introduit une mise à jour des grilles de taux neutres du prélèvement à la source, applicables dès mai 2025.
La taxe sur les salaires est due par les employeurs remplissant les conditions suivantes :
Ces seuils sont réévalués chaque année en fonction de l'évolution du barème de l'impôt sur le revenu. Les entreprises doivent s'assurer qu'elles appliquent correctement ces taux en fonction des nouvelles grilles.
À compter du 1ᵉʳ février 2025, les règles d’évaluation de l’avantage en nature lié à la mise à disposition d’un véhicule évoluent. L'évaluation peut se faire soit sur la base d'un forfait, soit sur la base des frais réellement engagés. L’employeur peut choisir l’un ou l’autre mode d’évaluation et peut même en changer en cours d’année.
L’évaluation forfaitaire repose sur un pourcentage du coût d’achat TTC du véhicule ou du coût global de la location. À compter du 1ᵉʳ février 2025, ces taux sont revus à la hausse. Les taux antérieurs restent applicables pour les véhicules mis à disposition avant cette date.
Jusqu’au 31 décembre 2025 :
Une réduction de 0,05 point de la cotisation patronale d’assurance chômage est prévue au 1ᵉʳ mai 2025. Toutefois, cette baisse doit être confirmée par un décret précisant la valeur du paramètre"T", élément clé du calcul de la RGCP. Pour le moment, les entreprises appliquent toujours les paramètres de l’année 2024.
La réforme de 2025 n’est qu’une première étape. Dès 2026,plusieurs dispositifs d’allègement de cotisations seront fusionnés :
Les modalités précises seront définies par décret, mais cette réforme s’inscrit dans une volonté de rationalisation des dispositifs d’exonération sociale.
Les décrets d’application attendus dans les prochains mois permettront d’apporter des précisions essentielles sur ces réformes. Nous continuerons de suivre ces évolutions pour vous tenir informés des impacts concrets pour les employeurs et les salariés.